Conseils fiscaux de fin d’année pour 2025

Aperçu :
  • Rééquilibrez votre portefeuille pour compenser les gains en capital par les pertes.
  • Estimez avec précision votre revenu avant la date limite du 15 décembre pour éviter que votre dernier acompte provisionnel dépasse le montant dû.
  • Effectuez vos dépenses admissibles à un crédit d’impôt, comme les dons de bienfaisance, avant le 31 décembre pour les réclamer dans votre déclaration de revenus de l’année en cours.
  • Discutez avec votre conseillère ou conseiller des façons de maximiser votre épargne et de simplifier le processus de déclaration de revenus.

Ces astuces pourraient vous aider à payer moins d’impôt.

Décembre est le moment idéal pour se détendre, passer du temps avec ses proches et savourer peut-être un peu trop de friandises. Ce n’est généralement pas le moment de penser à l’impôt. Consacrer un peu de temps dès maintenant à vos finances pourrait vous éviter bien des tracas au printemps et même vous aider à trouver des occasions de réduire votre facture fiscale pour 2025.

Voici quelques éléments à garder à l’esprit si vous cherchez à optimiser votre facture fiscale cette année.

 

1. Vente à perte à des fins fiscales

Décembre est un bon moment pour rééquilibrer un portefeuille dans un compte non enregistré en vendant des actions afin que les gains en capital soient équivalents aux pertes en capital. Si votre plus-value non réalisée est importante, il pourrait être judicieux de calculer votre facture fiscale estimative avant de vendre. La moitié des gains en capital est assujettie à l’impôt.

Évidemment, si vous avez réalisé des gains en capital cette année, vous pourriez neutraliser l’impôt qui leur est associé en vendant des titres qui ont accumulé des pertes avant la fin de l’année. Gardez à l’esprit que le règlement doit avoir lieu durant l’année civile 2025 pour que la vente soit comptabilisée pour 2025. Le délai de règlement étant généralement d’une journée, l’ordre doit être passé au plus tard le 30 décembre. Attention également à la règle relative aux pertes apparentes, qui annule une perte si vous ou une personne qui vous est affiliée rachète un placement dans les 30 jours précédant ou suivant la vente initiale1.

Veillez à ne pas modifier vos placements uniquement pour des raisons fiscales. Le bienfondé d’un placement devrait l’emporter sur les aspects fiscaux; avec l’aide d’un spécialiste en placement ou en fiscalité, décidez des placements à vendre.

 

2. Maximisation des gains en capital

Il est possible de réduire l’impôt en reportant la réalisation de gains en capital à 2026. Si un gain est réalisé en 2025, l’impôt applicable à ce gain serait exigible le 30 avril 2026. Cependant, si vous attendez janvier pour vendre, vous n’aurez pas à payer d’impôt sur ce gain avant le 30 avril 2027. Si vous pensez que votre taux d’imposition marginal sera moins élevé en 2026, l’impôt applicable au gain en capital reporté sera lui aussi moins élevé. Si vous vous attendez à passer à une fourchette d’imposition plus élevée l’année prochaine, l’impôt applicable sur vos gains en capital sera lui aussi plus élevé. Dans le dernier cas, vous devriez envisager d’accélérer la réalisation de vos gains en capital.

 

3. Atténuation de l’incidence des pertes en capital grâce aux règles de report

L’un des avantages de réaliser des pertes en capital est qu’elles peuvent servir à compenser les gains en capital réalisés au cours d’une autre année, y compris une période d’imposition précédente. Les pertes en capital de l’année en cours doivent d’abord être appliquées aux gains en capital de l’année en cours, et les pertes restantes peuvent être reportées pour compenser les gains en capital réalisés au cours des trois années précédentes. Autrement dit, les pertes de 2025 doivent compenser les gains en capital de 2025 avant d’être appliquées aux gains réalisés en 2022, en 2023 et en 2024. Bien que les pertes ne puissent être reportées que pendant un maximum de trois ans, celles qui n’ont pas été utilisées peuvent être appliquées aux gains en capital réalisés au cours d’une année future.

 

4. Vérification des acomptes

Si vous versez des acomptes provisionnels, vous recevrez des rappels de l’Agence du revenu du Canada (ARC) en février (pour vos paiements de mars et juin) et en août (pour ceux de septembre et décembre). Les montants sont fondés sur vos revenus de l’année précédente. Le 15 décembre est la date limite de versement de votre dernier acompte provisionnel trimestriel et il est important de ne pas payer plus qu’il ne faut.

Par exemple, si vos placements représentent une part importante de vos revenus et que leur rendement a baissé en 2025, vous aurez moins d’impôt à payer cette année. Or, votre calendrier de paiements ne tiendra pas compte de cette diminution de votre revenu de placement. Pour éviter de payer en trop, estimez avec soin vos revenus de 2025 et versez le dernier acompte sur la base de ce calcul. Attention, toutefois, car si l’estimation est incorrecte et si l’impôt sur le revenu que vous payez est insuffisant pour l’année, vous pourriez devoir payer des intérêts et des pénalités. Néanmoins, il vaut mieux faire le calcul pour éviter de verser un acompte trop élevé. Un remboursement d’impôt est toujours apprécié, mais un remboursement important est signe d’une mauvaise planification fiscale, car ce sont des fonds dont vous n'aurez pas pu profiter de la mi-décembre jusqu’à la date où vous recevez le remboursement.

 

5. Règlement des frais avant la fin de l’année

Certaines dépenses doivent être réglées avant le 31 décembre si vous souhaitez les déduire de votre déclaration de revenus de 2025. Cela englobe notamment les intérêts, les honoraires de gestion de placements, les frais de garde d’enfants, les frais comptables et les cotisations professionnelles. De même, les dépenses admissibles à un crédit d’impôt pour 2025 doivent être effectuées avant la fin de l’année; par exemple, les dons de bienfaisance, les contributions politiques, les frais de scolarité et les frais médicaux.

 

6. Bureau à domicile : des déductions sont disponibles

Si vous travaillez de la maison, vous pourriez envisager de déduire vos dépenses liées au maintien d’un bureau à votre domicile. Votre espace de travail doit remplir l’une des conditions suivantes :

  • Il s’agit de votre principal lieu de travail (plus de 50 % du temps); ou
  • Vous utilisez cet espace pour gagner votre revenu d’emploi; vous l’utilisez également de façon régulière et continue pour rencontrer des clients ou d’autres personnes pour votre travail.

Si votre contrat d’embauche stipule que vous devez assumer ces dépenses sans que votre employeur ne vous les rembourse, vous avez droit à cette déduction. Dans le cadre de ce processus, votre employeur devra remplir et signer le formulaire T2200 avant que vous puissiez demander ce crédit.

Les exemples courants de dépenses déductibles comprennent les fournitures de bureau, les appels téléphoniques longue distance, les factures de chauffage et une partie de votre loyer lié au bureau à domicile. Cela dit, le coût de certains articles comme le mobilier et l’équipement informatique n’est pas déductible (et vous ne pouvez demander qu’une partie soit déduite pour amortissement). Les dépenses d’emploi déductibles figurent parmi les déductions sur la déclaration de revenus des particuliers.

Comme pour toutes les autres déductions fiscales, n’oubliez pas de faire le suivi de vos dépenses. Il est important d’avoir une copie papier des reçus si vous faites l’objet d’un audit et devez fournir la preuve d’une déduction.

 

7. Don de titres plutôt que d’espèces

Pour faire un don de bienfaisance, vous pourriez envisager de donner des titres cotés en bourse ou des parts de fonds communs de placement plutôt que des espèces. Grâce à cette approche, la valeur marchande des titres donnés sera admissible au crédit d’impôt, et aucun impôt ne s’appliquera sur les gains en capital liés à ces titres. Si vous prévoyez inclure le crédit pour don dans votre déclaration de 2025, vous devez faire les dons avant le 31 décembre, ou plus tôt, si possible. Comme le transfert de titres en nature peut être long, il est recommandé de s’y prendre tôt afin que le don soit comptabilisé en 2025.

 

8. Maximisation des cotisations au REER

La frénésie entourant la date limite (60 jours après la fin de l’année en cours) pour cotiser au régime enregistrés d’épargne-retraite (REER) est le signe manifeste de l’engouement de nombreux Canadiens et Canadiennes pour ce compte fiscalement avantageux. La prochaine date limite pour cotiser au REER est le 2 mars 2026. Comment profiter pleinement de votre REER? En cotisant jusqu’à votre plafond de cotisation autorisé pour l’année.

Si vous avez 71 ans à la fin de l’année, vous avez jusqu’au 31 décembre pour utiliser vos droits de cotisation inutilisés. À la fin de l’année où vous atteignez 71 ans, plusieurs choix s’offrent à vous : fermer votre REER et retirer les fonds (qui seraient imposables en totalité) ou transférer les fonds dans un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR).

 

9. Utilisation du nouveau CELIAPP

L’achat d’une maison peut constituer un réel défi pour les acheteurs et acheteuses d’une première propriété, mais le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) vise à leur donner un coup de pouce pour épargner en vue d’une mise de fonds. Les cotisations versées dans un CELIAPP sont déductibles d’impôt, tout comme dans le cas d’un REER. Ainsi, tout montant cotisé dans une année donnée est déduit du revenu imposable cette année-là.

Les retraits d’un CELIAPP afin d’acheter une première habitation sont libres d’impôt, tout comme dans le cas d’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Vous pouvez cotiser jusqu’à 8 000 $ par année, pour un total de 40 000 $ à vie. Veuillez noter que vous ne devez pas être propriétaire d’une habitation au moment du retrait, et l’argent retiré doit servir à acheter une habitation admissible au Canada. Les avantages fiscaux qu’offre le CELIAPP en font un compte enregistré qui gagne en popularité au pays.

10. Attention aux retraits annuels minimums des FERR

Il n’y a pas de retrait minimum à effectuer dans l’année de l’établissement d’un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), mais il y en aura pour les années suivantes. Le montant du retrait minimum est calculé en multipliant la valeur marchande du FERR au début de l’année par un « facteur prescrit » qui augmente avec l’âge. Les retraits d’un FERR s’ajoutent à votre revenu imposable pour l’année. Aucun impôt n’est retenu pour le montant minimal obligatoire, mais des retenues s’appliquent dès que vous dépassez ce seuil.

 

11. Subvention liée au REEE

Les régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) peuvent aider les parents et les autres membres de la famille à épargner en vue des études postsecondaires d’un enfant au moyen d’un compte à impôt différé. Cela dit, le véritable avantage est celui-ci : la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE). Cette subvention du gouvernement fédéral correspond à 20 % de votre cotisation à un REEE (pouvant aller jusqu’à 2 500 $ par enfant par année). En maximisant la subvention, vous pourriez obtenir 500 $ de plus par année pour les études d’un enfant, jusqu’à concurrence d’un maximum à vie de 7 200 $ par enfant. Si vous n’avez pas versé de cotisation au cours des années précédentes, vous pourriez avoir droit à une subvention annuelle de 1 000 $ pour une cotisation de 5 000 $.

Les cotisations à un REEE sont versées en dollars après impôt et, contrairement aux cotisations à un REER, elles ne sont pas déductibles d’impôt. Les avantages des REEE proviennent à la fois de la SCEE de 20 % et de leur capacité à croître avec report d’impôt avant de servir d’aide aux études au bénéficiaire. Les retraits sont imposables comme revenu pour le bénéficiaire.

 

12. Épargne pour une personne handicapée avec un REEI

Le régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) a été créé par le gouvernement fédéral pour aider les familles à épargner pour la sécurité financière à long terme des personnes handicapées. Le REEI partage de nombreuses similitudes avec le REEE. En effet, les cotisations versées dans un REEI ne sont pas déductibles d’impôt, mais les gains peuvent fructifier à l’abri de l’impôt. De plus, le gouvernement verse aussi des subventions dans un REEI, bien qu’il utilise des calculs différents.

Les subventions liées au REEI sont versées en fonction du montant de la cotisation et du revenu familial net du bénéficiaire. Elles peuvent atteindre 3 500 $ par année, jusqu’à concurrence de 70 000 $ à vie. Les subventions cessent à 49 ans, mais vous pouvez continuer à y cotiser jusqu’à 59 ans. Les retraits obligatoires commencent à 60 ans. Une cotisation versée au plus tard le 31 décembre vous permettrait de maximiser le report d’impôt et de profiter de la subvention.

 

13. Croissance plus rapide de l’épargne grâce au CELI

Les avantages fiscaux d’un compte enregistré sont indéniables, mais ces instruments limitent parfois l’utilisation que l’on peut faire de leurs fonds. Ce n’est pas le cas du CELI, qui permet à vos placements de fructifier libres d’impôt, et d’utiliser les fonds comme bon vous semble. Pour tirer le meilleur parti de ce compte, envisagez toutefois d’effectuer des retraits en décembre. Pourquoi? Parce que les droits de cotisation recommencent à s’accumuler en janvier de l’année suivante. Donc si vous attendez de transférer l’argent en janvier ou plus tard en 2026, vous devrez attendre 2027 pour les récupérer.

Les droits de cotisation au CELI ont changé au fil des ans, mais sa capacité à aider les Canadiens et les Canadiennes à épargner reste la même. Les droits de cotisation au CELI pour 2026 s’élèvent à 7 000 $. Si vous n’avez jamais cotisé à un CELI auparavant et que vous avez atteint l’âge de 18 ans en 2009 (ou plus tôt), vous pourrez cotiser jusqu’à 109 000 $ en 2026. C’est donc le moment idéal de réfléchir, avec l’aide de votre conseiller ou conseillère, à la manière dont vous pourriez tirer le meilleur parti de vos droits de cotisation inutilisés et vous préparer à verser votre cotisation de 2026 dès janvier!

 

Souvenez-vous qu’en matière d’impôt, la planification vaut mieux que la frénésie de dernière minute

Peu de gens aiment s’occuper de leurs impôts, mais comme on l’a vu, il est à votre avantage de garder certaines de ces considérations fiscales à l’esprit vers la fin de l’année. Profitez de toutes les occasions possible d’économiser en impôts aujourd’hui – vous ne le regretterez pas! Votre spécialiste en placements peut vous aider à repérer les possibilités d’économies d’impôt qui vous concernent et à en tirer parti. Si vous faites bien les choses, vous pourriez recevoir un cadeau tardif de l’ARC en 2026! Il ne s’agit naturellement que de lignes directrices pour vous aider à vous poser les bonnes questions. La fiscalité est une spécialité et dépend de la situation de chacun. Il est donc important de consulter un spécialiste pour déterminer lesquels de ces conseils seront les plus avantageux pour vous.

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