Les avantages d’un CELI : ce que vous devez savoir

Les avantages d’un CELI : ce que vous devez savoir

Malgré son nom, saviez-vous qu’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est plus qu’un simple compte d’épargne?

En effet, le CELI offre une foule de possibilités.

D’ailleurs, étant donné ses nombreuses options de placement attrayantes, on pourrait plutôt l’appeler « compte de placement libre d’impôt ».

Les CELI sont des véhicules financiers extrêmement polyvalents – ils peuvent contenir des valeurs mobilières, comme certains fonds communs de placement, des fonds négociés en bourse et des actions – ce qui dépasse la portée d’un compte d’épargne habituel.

De plus, tous les revenus de placement du CELI sont généralement libres d’impôt. L’un des nombreux avantages d’un CELI est la possibilité d’effectuer des retraits non imposables. En comparaison, dans un compte enregistré d’épargne-retraite (REER), l’impôt sur les revenus de placement est reporté et les retraits sont imposables.

Vous pensez avoir mal lu? Pourtant, c’est bien vrai : vous ne payez pas d’impôt sur les gains ni les retraits du CELI.

Voyons comment fonctionne le CELI, pourquoi il est utile et en quoi il diffère des autres comptes d’épargne et de placement.

Comment fonctionne un CELI?

L’un des principaux avantages d’un CELI est la possibilité de retirer des fonds en tout temps sans pénalité. Toutefois, il existe certaines restrictions quant au montant que vous pouvez y verser annuellement.

Chaque année, le gouvernement du Canada détermine le montant maximal pouvant être versé dans un CELI (en passant, ce montant est de 7 000 $ pour 2025). Tout résident du Canada qui atteint l’âge de 18 ans à n’importe quelle date au cours d’une année civile peut y cotiser. 

C’est à partir de ce moment, que les « droits de cotisation » du titulaire du CELI commencent à s’accumuler. Il s’agit de la différence entre le dépôt maximal total autorisé et le montant réel versé. Si vous n’atteignez pas votre plafond de cotisation chaque année, la différence est reportée à l’année suivante et ajoutée aux droits de cotisation de la nouvelle année.

Ces reports sont permis chaque année jusqu’à concurrence du plafond de cotisation à vie, qui est de 102 000 $ en 2025.

Six grands avantages du CELI

Un CELI peut constituer un choix de placement attrayant pour plusieurs raisons. Bien que le CELI comporte de multiples avantages, en voici six qu’il est bon de comprendre.

Les cotisations et les retraits sont libres d’impôt

Comme mentionné précédemment, tout revenu de placement gagné dans un CELI est généralement libre d’impôt. Cela comprend les intérêts ordinaires, les dividendes sur les placements en actions, les gains en capital et les autres revenus de placement. Ces avantages fiscaux sont illimités, ce qui signifie que même si le rendement des placements augmente, aucun impôt ne viendra grever les gains.

Il vaut la peine de répéter qu’il est possible de retirer de l’argent de son CELI pour n’importe quelle raison, n’importe quel montant et à tout moment, sans payer d’impôt.

Cette souplesse rend le CELI idéal pour les achats uniques (ou, du moins, peu fréquents), qui pourraient autrement grandement entamer votre budget. 

Il n’y a pas de retrait obligatoire

Bien que le CELI soit pratique pour les gros achats, il constitue également une excellente façon d’investir sur le long terme. Vous avez peut-être ouvert un CELI après avoir acheté votre maison ou une nouvelle voiture, et vous cherchez maintenant un instrument de placement à long terme. En l’absence de dépenses importantes à l’horizon, vous pourriez en profiter pour laisser votre argent fructifier.

Justement, le CELI ne comprend aucune clause de retrait obligatoire (vos placements peuvent donc continuer de croître à l’abri de l’impôt) votre vie durant.

Les retraits n’ont aucune incidence sur les prestations gouvernementales

Un autre avantage important (mais souvent moins évoqué) est que les retraits d’un CELI ne sont pas considérés comme un revenu. Sans nier l’importance fiscale de cet avantage, cela signifie également que le rendement d’un CELI n’aura aucune incidence sur la plupart des prestations gouvernementales fondées sur le revenu que vous pourriez recevoir.

Il ne s’agit pas nécessairement d’un argument de vente pour tous les investisseurs, mais cela pourrait constituer un avantage non négligeable pour les aînés à faible revenu qui reçoivent des prestations assorties de conditions sévères de récupération. 

Il est possible de mettre ses cotisations en commun

Les cotisations à un CELI sont effectuées avec de l’argent déjà imposé et l’Agence du revenu du Canada (ARC) autorise les cotisations au CELI d’un époux ou conjoint de fait. Vous pouvez donc faire un don à votre époux ou conjoint de fait pour investir dans son propre CELI (et vice versa) afin de maximiser vos cotisations combinées.

Le revenu gagné n’entre pas en ligne de compte

Contrairement à de nombreux autres comptes de placement, un CELI n’exige pas que vous gagniez un revenu pour cotiser. 

Cela peut s’avérer particulièrement utile pour les universitaires, les retraités qui ne travaillent pas ou les personnes au chômage qui reçoivent une somme forfaitaire en espèces, mais qui autrement ne reçoivent pas de chèque de paie régulier.

Une stratégie fiscale efficace pour la planification successorale

Le sujet n’est pas enthousiasmant pour tout le monde, mais il n’en est pas moins important lorsque vous cherchez à assurer l’avenir financier de vos proches.

Les retraits effectués à partir d’un CELI peuvent être versés à un bénéficiaire – qu’il s’agisse d’un membre de la famille ou d’un ami – sans incidence fiscale au décès du titulaire initial du compte, sous réserve de certaines restrictions. Ce processus sera abordé plus en détail plus tard dans l’article.

Trois types de placements courants (au-delà des espèces)

L’un des nombreux avantages d’un CELI est sa souplesse en matière de placement. Un portefeuille au sein d’un CELI peut comprendre plusieurs types de placement. Voici trois types d’instruments courants.

Fonds communs de placement

Les fonds communs de placement sont des portefeuilles d’actions, de marchandises et d’obligations en gestion commune gérés activement par un gestionnaire de portefeuille. Les fonds communs de placement tendent à cibler un domaine ou un secteur. Le niveau de risque et le rendement potentiel varient d’un fonds à l’autre. Plus votre portefeuille est diversifié, moins vous êtes vulnérable à une seule stratégie de placement.

Il existe de nombreux fonds communs de placement parmi lesquels choisir, selon vos stratégies de placement particulières.

Fonds négociés en bourse

Les fonds négociés en bourse (FNB) sont des produits de placement semblable aux fonds communs de placement, car ils se composent de portefeuilles comportant différents types et catégories d’actifs.

Toutefois, contrairement aux fonds de placement, la plupart des FNB suivent un indice prédéterminé. Les investisseurs peuvent acheter des parts d’un FNB qui seront détenues dans leur CELI directement à une bourse désignée, tandis que les parts d’un fonds commun de placement sont achetées par l’entremise d’un courtier ou d’un conseiller financier. 

Actions cotées en bourse

Les actions cotées en bourse ont le potentiel de permettre un rendement sur un placement. Cependant, un gain potentiel plus élevé va de pair avec un risque supérieur. Habituellement, les investisseurs en actions sont avertis. Ils possèdent des connaissances financières et une expérience de placement relativement avancées. Ils ont également tendance à avoir un revenu disponible plus élevé et peuvent se permettre un appétit pour le risque plus élevé. 

On ne saurait trop insister sur le fait qu’un CELI est un instrument de placement qui vous permet d’effectuer des placements par exemple dans des fonds communs de placement, des FNB et des actions. Contrairement à un compte d’épargne traditionnel, vos options de CELI sont beaucoup plus étendues.

Qui est admissible?

Tout résident du Canada âgé de 18 ans ou plus qui possède un numéro d’assurance sociale valide est admissible. 

Qu’arrive-t-il si vous devenez résident d’un autre pays?

Si vous devenez résident d’un autre pays après l’ouverture de votre CELI, vous ne devez pas nécessairement fermer le compte. Vous pouvez plutôt le laisser ouvert, et vos gains et retraits ne seront pas imposés au Canada.

Vous ne pouvez pas cotiser à votre CELI au cours d’une année où vous êtes non-résident pour l’ensemble de l’année civile. Vous pouvez toutefois cotiser en tant que non-résident au cours de l’année où vous avez changé de résidence. Sachez que vous devrez payer une pénalité d’impôt de 1 % pour chaque mois où une cotisation non autorisée de non-résident demeure dans le CELI. 

Aucun droit de cotisation à un CELI ne s’accumulera au cours d’une année pendant laquelle vous n’êtes pas résident canadien. Tout retrait effectué au cours de la période où vous étiez non-résident sera ajouté à vos droits de cotisation au CELI l’année suivante. Toutefois, vous n’aurez accès à ces droits de cotisation que si vous rétablissez votre résidence au Canada.

Vous pouvez cotiser à un CELI jusqu’à ce que vous deveniez non-résident du Canada. Le plafond annuel du CELI n’est pas calculé au prorata de l’année de votre départ ou de votre retour.

Quelles sont les différences entre un CELI et un REER?

Les CELI et les REER sont deux instruments de placement offrant des avantages fiscaux intéressants qui peuvent vous aider à planifier votre avenir financier. Ces deux comptes présentent plusieurs différences, et il est important de comprendre les avantages de chacun avant de prendre une décision de placement.

Un CELI est un compte de placement qui peut être utilisé de façon dynamique. À mesure que vos objectifs personnels et financiers changent, votre CELI peut s’adapter en conséquence pour optimiser vos objectifs.

L’un des principaux avantages d’un CELI, c’est qu’il permet d’effectuer les retraits comme bon vous semble, sans pénalité. Vous êtes également libre de réinvestir ces retraits plus tard.

Tous les investisseurs admissibles sont limités au même montant de cotisation annuel : ce dernier n’est pas déterminé par votre revenu.

Un REER, par contre, est un compte de placement destiné à vous procurer un revenu à la retraite. Contrairement à un CELI, votre plafond de cotisation annuel est déterminé par le revenu de l’année précédente, sous réserve d’une limite annuelle maximale.

Traitement fiscal

Les cotisations à votre CELI ne sont pas déductibles d’impôt, tandis que celles à votre REER le sont. Autrement dit, les cotisations que vous versez à un REER peuvent réduire votre impôt sur le revenu des particuliers. 

Cependant, les gains et la croissance d’un CELI et d’un REER ne sont pas imposés.
Les retraits d’un CELI sont généralement libres d’impôt; alors que les retraits ordinaires d’un REER sont assujettis à l’impôt sur le revenu aux taux normaux.

Montants des retraits

Si vous retirez des fonds de votre REER, vous ne pouvez pas récupérer les droits de cotisation perdus. Toutefois, il existe des exceptions pour les retraits, comme le Régime d’accession à la propriété (RAP) et le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). Les retraits d’un CELI, toutefois, sont reportés à votre limite de cotisation pour l’année civile suivante. 

Exigences relatives aux cotisations

Le plafond de cotisation au CELI pour 2025 est de 102 000 $. Le plafond de cotisation à un REER, quant à lui, est le moindre des deux montants suivants : 18 % de votre revenu gagné en 2025 ou 32 490 $.
Bien que le plafond de cotisation à un REER soit potentiellement plus élevé que celui d’un CELI, vous ne pouvez cotiser à un REER que si vous avez gagné un revenu. 

Échéance maximale

Votre REER arrivera à échéance à la fin de l’année civile au cours de laquelle vous aurez 71 ans. Habituellement, un REER sera transformé en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), et vous devrez commencer à retirer des fonds au cours de l’année civile suivante. 

Par contre, un CELI ne comporte pas de date d’échéance obligatoire. 

Aucune restriction quant à l’utilisation

Les fonds retirés d’un CELI ne sont assujettis à aucune restriction, ce qui signifie qu’aucune pénalité n’est associée à la façon dont vous utilisez l’argent. 

Bien que vos possibilités soient pratiquement illimitées, voici cinq utilisations possibles.

Épargner avant et après la retraite

Les CELI sont des instruments de plus en plus populaires de planification de la retraite (en anglais, abonnement requis) pour les jeunes investisseurs (40 ans et moins) qui espèrent prendre une retraite anticipée. S’il s’agit de votre objectif, il se peut que vous ne soyez pas encore admissible à un régime de retraite d’employeur au moment de votre retraite ou que vous ne vouliez pas commencer à puiser dans votre REER. Dans cette situation (et selon d’autres circonstances), un CELI peut vous être utile dans l’intervalle jusqu’à ce que vous commenciez à recevoir un revenu de retraite ou à faire des retraits de votre REER.

De plus, ne plus épargner pour la retraite parce que vous y êtes ne signifie pas ne plus épargner du tout. De nombreux retraités peuvent continuer à épargner après avoir cessé de travailler. Toutefois, si vous ne travaillez pas, vous ne générez pas de droits de cotisation à un REER et il est peu probable que vous puissiez cotiser à un REER.

À la fin de l’année civile au cours de laquelle vous atteignez 71 ans, votre REER arrivera obligatoirement à échéance. La plupart des gens convertissent alors leur REER en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Cela ne signifie pas que vous devez cesser d’épargner après avoir atteint l’âge de 71 ans. 

Lorsque vous prendrez votre retraite, il est possible que vos dépenses soient inférieures aux sommes provenant de votre FERR, de certains régimes offerts par le gouvernement (comme le RPC ou la SV) ou d’autres sources de revenu de retraite. Si c’est le cas, vous pourriez envisager de verser cet argent inutilisé dans votre CELI.

Comme nous l’avons déjà mentionné, vous pouvez continuer à cotiser à un CELI pendant toute votre vie.

Études de vos enfants

Un CELI peut constituer un excellent choix de placement pour les études futures d’un enfant. Cela est particulièrement vrai si vous avez déjà tiré pleinement parti des subventions maximales offertes dans le cadre d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE). 

Si vous avez maximisé vos propres cotisations chaque année, vous pouvez fournir à vos enfants de l’argent pour ouvrir leur propre CELI, lorsqu’ils auront 18 ans. 
Toutefois, n’oubliez pas qu’il n’y a aucune utilisation obligatoire des fonds du CELI. Si votre enfant ne fréquente pas d’université ou que l’argent n’est pas nécessaire à cette fin, cela n’entraînera aucune pénalité.

Sachez également que vous n’avez pas à compter sur le CELI de vos enfants pour financer leurs études. Vous pouvez mettre des fonds de côté dans votre propre CELI pour les aider à payer leurs études (ou même celles de vos petits-enfants).

Fonds d’urgence

Les CELI peuvent constituer d’excellents fonds en cas de difficultés, car vous pouvez retirer n’importe quel montant d’argent au moment qui vous convient. Vous pourriez devoir assumer une dépense imprévue, comme l’achat d’une nouvelle voiture ou des réparations majeures de votre maison. Un ralentissement de l’économie pourrait également se traduire par une perte d’emploi imprévue. 

La vie peut nous entraîner dans la tourmente à tout moment – cela arrive aux meilleurs d’entre nous. Lorsque cela se produit, il peut être essentiel d’avoir un CELI sur lequel s’appuyer pour rester à flot jusqu’à ce que vous sortiez la tête de l’eau.

Soins de santé des parents vieillissants

De nombreux jeunes et moins jeunes prennent soin de leurs parents âgés. Cela peut souvent exiger non seulement de la compassion, de l’amour et du temps, mais aussi des fonds supplémentaires. Vos parents pourraient avoir besoin d’un professionnel des soins à domicile ou d’une maison de retraite à long terme. Si c’est le cas, un CELI peut fournir les moyens de payer ces dépenses importantes. 

N’oubliez pas que vous pouvez aussi fournir à vos parents de l’argent pour investir dans leur CELI si vous avez maximisé vos propres cotisations.

Garantie d’un prêt

Il ne s’agit pas nécessairement d’une utilisation courante des fonds des CELI, mais ils peuvent permettre d’obtenir un prêt. 

Si vous prévoyez une dépense importante qui nécessite un prêt, comme l’achat d’une nouvelle maison ou d’une voiture, un CELI peut être fourni en garantie. Ce choix peut être souhaitable lorsque votre cote de crédit en elle-même n’est pas suffisante pour une approbation de prêt et que vous ne possédez que peu d’actif.

Il s’agit d’une autre caractéristique qui n’est généralement pas disponible pour les REER. De nombreuses institutions n’ont pas le droit d’acquérir des actifs détenus dans un REER et, par conséquent, ils ne peuvent généralement pas être offerts en garantie.

Veuillez toutefois noter que tant que les actifs sous-jacents du CELI sont désignés comme garantie, vous ne pouvez habituellement plus effectuer de retraits du compte.

Avantages fiscaux d’un CELI :  examen plus approfondi

Bien que les gains libres d’impôt dans un CELI et les retraits d’un CELI soient généralement ses meilleurs arguments de vente, vous devez comprendre que ces comptes ne sont pas à l’abri des pénalités fiscales. Il existe quelques situations particulières (et généralement rares) dans lesquelles l’impôt pourrait s’appliquer.

Tout d’abord, bien que le gouvernement impose une limite aux cotisations annuelles, il est possible d’involontairement trop cotiser à votre CELI au cours d’une année civile donnée. Il n’y a pas de mécanisme pour vous empêcher automatiquement de verser accidentellement une cotisation excédentaire à votre CELI.

Toute cotisation qui reste dans le compte et qui dépasse les droits de cotisation actuels sera assujettie à une pénalité de 1 %. Cette taxe sera évaluée pour chaque mois où ce montant excédentaire est laissé dans le CELI. 

Par exemple, si vous versez 1 000 $ de plus en janvier et que vous le laissez là jusqu’à la fin de l’année, vous paierez 120 $ (ou 10 $ x 12) en pénalités, plus les intérêts. En bref, il est recommandé de surveiller votre compte et de vous en tenir à vos droits de cotisation au CELI, que vous pouvez trouver en ouvrant une session dans « Mon dossier » sur le site Web de l’Agence du revenu du Canada.

Deuxièmement, comme il a été mentionné précédemment, si vous résidez dans un autre pays pendant toute l’année et que vous cotisez à votre CELI, vous serez assujetti au même impôt mensuel de 1 % pour les cotisations versées pendant votre résidence à l’étranger.

Règles de cotisation : examen plus approfondi

Comme nous l’avons déjà mentionné, la cotisation annuelle maximale que vous pouvez verser dans un CELI en 2025 est de 7 000 $. Ce montant est cumulatif, et tous les montants de cotisation inutilisés sont reportés à l’année suivante. 

Un autre avantage d’un CELI qui n’a pas été évoqué en détail est que le rendement du compte n’a aucune incidence sur les droits de cotisation supplémentaires chaque année. Autrement dit, si la valeur de votre CELI augmente en raison d’une croissance saine des placements et du revenu connexe, les droits de cotisation ne sont pas réduits pour autant. 

Si vous n’avez pas encore ouvert de CELI et que vous aviez au moins 18 ans lorsque le CELI a été créé en 2009, vous pourriez disposer de droits de cotisation admissibles de 102 000 $ (à compter de 2025).

Règles concernant les bénéficiaires

Comme nous l’avons brièvement évoqué plus tôt, un des avantages fiscaux importants d’un CELI est la possibilité de transférer un compte à un bénéficiaire au décès du titulaire initial. Quatre éléments doivent être pris en compte. (Veuillez toutefois noter que le Québec permet seulement les transferts par l’intermédiaire de la succession).

Traitement fiscal

Lorsque le titulaire d’un CELI décède, la valeur marchande du compte au moment de son décès est reconnue comme étant le montant non imposable que le titulaire du CELI doit « recevoir ». Il s’agit du montant forfaitaire qui sera transféré au bénéficiaire du compte libre d’impôt et sans autres pénalités connexes.

Il est important de noter et de comprendre que le statut de la relation du bénéficiaire (p. ex., un conjoint par rapport à un autre membre de la famille, comparativement à une personne non apparentée) n’a aucune incidence sur le traitement fiscal du compte au décès du titulaire initial. Toutefois, toute croissance des placements après le décès du propriétaire initial pourrait être assujettie à l’impôt, selon la nature de cette relation.

« Titulaire remplaçant » et « bénéficiaire »

Un titulaire remplaçant admissible est un époux ou un conjoint de fait survivant désigné comme titulaire remplaçant dans le contrat du CELI ou dans le testament du titulaire décédé. D’autres membres de la famille ne sont pas admissibles au titre de titulaire remplaçant. Tous les droits en vertu de l’accord sont transférés immédiatement, et la position du titulaire remplaçant a préséance sur celle de tout autre bénéficiaire désigné. 

Le CELI continuera de produire des revenus libres d’impôt et n’offrira des retraits libres d’impôt que si l’époux ou le conjoint de fait en prend possession à titre de titulaire remplaçant.

Désignation d’époux ou de conjoint de fait

Si vous désignez votre époux ou conjoint de fait comme bénéficiaire, plutôt que comme titulaire remplaçant, d’autres règles fiscales et de cotisation s’appliquent. Les époux ou conjoints de fait auront jusqu’au 31 décembre de l’année suivant votre décès pour verser les fonds reçus de votre CELI à leur propre compte, sans que cela ait d’incidence sur leurs propres droits de cotisation inutilisés. Les survivants doivent désigner leur paiement au survivant comme cotisation exclue sur le formulaire RC240 et envoyer la désignation dans les 30 jours suivant la cotisation, ou à une date ultérieure, selon ce qui est permis.

N’oubliez pas que seule la valeur du compte au moment du décès peut être transférée sans incidence sur les droits de cotisation du bénéficiaire.

Plus précisément, en l’absence d’un autre bénéficiaire désigné, le CELI sera transféré à votre succession. Si votre testament ne précise pas le contraire (ou si vous n’avez pas préparé de testament), votre époux ou conjoint de fait héritera probablement par défaut du reste non réclamé de votre succession. Cela comprend votre CELI.

Autre bénéficiaire

Si vous désignez un bénéficiaire qui n’est pas votre époux ou conjoint de fait, tout gain réalisé sur le CELI après la date du décès sera traité comme un revenu et imposé en conséquence. De même, si le CELI est attribué à votre succession parce que vous n’avez pas désigné de bénéficiaire, le revenu après votre décès sera assujetti à l’impôt. 

Planification successorale

Si vous approchez de la retraite ou êtes à la retraite et que vous avez des droits de cotisation au CELI, vous pourriez envisager de cotiser à votre CELI aux fins de planification successorale. Au décès, il n’y a pas d’impôt sur la disposition réputée du CELI. Toutefois, des impôts s’appliquent sur les REER ou les FERR qui sont réputés être aliénés au moment du décès et non transférés à un conjoint survivant. 

Est-il possible de transférer un CELI d’une institution financière à une autre?

Oui, vous pouvez transférer votre CELI à une autre institution financière, mais des frais peuvent s’appliquer. 

Certaines institutions vous rembourseront les frais associés à un transfert dans l’un de leurs comptes. Par conséquent, assurez-vous de passer en revue les politiques de chaque institution financière. Autrement, le transfert d’un CELI n’a généralement aucune incidence financière sur le compte.

Comment ouvrir un CELI

Le processus est simple et direct. Les résidents canadiens qui ont au moins l’âge de la majorité dans leur province ou territoire de résidence (18 ans ou 19 ans, selon la province ou le territoire) et disposant d’un numéro d’assurance sociale valide peuvent ouvrir un compte CELI. Veuillez noter que, peu importe l’âge de la majorité dans votre province ou territoire, vous gagnez toujours des droits de cotisation à 18 ans, mais vous ne pouvez pas ouvrir le compte sur le plan administratif avant d’avoir 19 ans dans certaines provinces ou certains territoires.

Il peut être utile de consulter un conseiller financier pour ouvrir un CELI. Ce dernier peut vous aider à planifier la façon dont un CELI pourra vous aider à atteindre vos objectifs financiers. Vous pourrez ainsi obtenir des conseils avertis qui vous aideront à choisir vos produits de placement associés à chaque objectif.

Vous devrez ensuite fournir votre numéro d’assurance sociale, votre date de naissance (et une pièce d’identité) ainsi que d’autres documents justificatifs qui peuvent différer selon l’institution. 

N’attendez pas : ouvrez un CELI dès aujourd’hui

Si vous y êtes admissible et que vous en avez les moyens, vous devriez envisager sérieusement d’ouvrir un CELI. Le processus est rapide et simple, et plus tôt vous investissez, plus vite vous pouvez commencer à réaliser des gains libres d’impôt. 

N’oubliez pas que même s’il y a un montant maximal que vous pouvez verser chaque année, il n’y a pas de montant minimal. Même de petites cotisations pourraient vous aider à faire croître vos économies à long terme en vue de votre retraite, à vous préparer à des dépenses à court terme ou à fournir un filet de sécurité en cas d’urgence. Comme précisé plus haut, les utilisations possibles des fonds du CELI sont presque illimitées.

Bien que la souplesse des placements soit l’un des principaux avantages du CELI, il peut être difficile de choisir comment investir dans ce compte. Tous les investisseurs sont différents, et une méthode de placement efficace pour un ami ou un membre de votre famille peut ne pas fonctionner pour vous. 

À Fidelity, nous comprenons que les clients ont leurs propres objectifs et que chacun nécessite une stratégie de placement particulière. Le CELI est plus qu’un compte d’épargne, il s’agit d’un compte de placement.

Discutez avec votre conseillère ou conseiller de la possibilité d’inclure des fonds communs de placement et des FNB de Fidelity dans votre CELI.