CELI ou REER : le choix est plus simple que vous pourriez le penser

Le CELI vous permet d’épargner pour toute dépense avant votre retraite, qu’il s’agisse d’une maison, d’une voiture ou même d’un voyage. Tirez parti des options variées et de la flexibilité que vous offre le compte d’épargne libre d’impôt.
 

Il n’y a pas de moment plus exaltant dans la vie que celui où vous terminez vos études universitaires, entrez sur le marché du travail et commencez à bâtir votre vie personnelle et professionnelle. Même si la vie adulte peut être un peu angoissante par moments, c’est dans la vingtaine et la trentaine qu’on commence à se fixer des objectifs financiers et à poursuivre ses ambitions.

En même temps, les besoins financiers augmentent : voyages, prêt hypothécaire, mariage, enfants, etc. Or, avec tout ce qu’on peut lire sur la façon de dépenser ou d’épargner, on peut parfois se sentir dépassé par un trop-plein d’information. Mais ne vous en faites pas, nous pouvons vous aider.

On entend beaucoup parler du régime enregistré d’épargne-retraite (REER), mais le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pourrait aussi apporter une contribution importante à votre bien-être financier futur. Il est plus souple pour les objectifs à court et à moyen terme, plus avantageux en début de carrière et plus efficace lorsqu’il est constitué tôt dans la vie.

Même si chaque cas est différent, voici quelques raisons pour lesquelles le CELI pourrait être le bon compte de placement pour vous.

 

Les CELI sont plus souples pour les objectifs à court et à moyen terme

Selon Michelle Munro, directrice en chef, Recherche sur la retraite et la fiscalité chez Fidelity Canada, la première chose à faire est de définir vos aspirations dans la vie. Même si mettre suffisamment d’argent de côté pour la retraite finira par devenir un objectif, vous n’êtes pas obligé d’en faire votre principale ambition dès le départ.

Vous pourriez vouloir par exemple économiser pour acheter une maison ou encore pour faire un voyage avec des amis. Il existe toutes sortes d’objectifs financiers et personnels à court et à moyen terme, et les placements sont un moyen pour vous aider à les réaliser, selon Mme Munro.

Il est beaucoup plus facile de choisir le bon compte de placement une fois que vos objectifs sont clairs. Les REER sont conçus pour les placements à long terme en vue de la retraite, tandis que les CELI offrent une plus grande souplesse. Si la plupart de vos objectifs sont à court ou à moyen terme, le CELI peut être un meilleur choix. Pourquoi? Parce que comme l’explique Mme Munro : « Il est beaucoup plus facile de retirer de l’argent d’un CELI que d’un REER ».

Lorsque vous retirez de l’argent d’un REER, vous devez payer de l’impôt sur ces retraits. Dans le cas du CELI, les retraits ne sont pas imposables, et les sommes retirées peuvent être réinvesties l’année suivante.

« Le CELI vous offre beaucoup plus de souplesse, précise-t-elle. En particulier pour les millénariaux, qui sont conscients que la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. »

Comme pour le REER, vous pouvez investir dans toutes sortes de titres, comme des fonds négociés en bourse (FNB), des fonds communs de placement, des actions, des obligations et plus encore, et cet argent peut fructifier à l’abri de l’impôt. En raison de la grande souplesse du CELI, c’est le compte idéal pour commencer. Toutes les sommes mises de côté pour réaliser vos aspirations peuvent être investies sur le marché, où elles peuvent ensuite fructifier.

 

Les CELI peuvent être un meilleur choix en début de carrière

Si vous commencez votre carrière ou que vous êtes sur le marché du travail depuis un certain temps, mais que vos revenus sont appelés à augmenter encore, un CELI peut être la solution.

Évidemment, on suppose que vous continuerez d’améliorer votre situation en gagnant plus. Une des stratégies proposées par Mme Munro consiste à épargner le plus possible dans un CELI lorsque vous êtes jeune, puis de transférer ces sommes dans un REER lorsque votre taux d’imposition augmente. Vous profiterez dès le départ d’une croissance à l’abri de l’impôt de vos placements et, par la suite, vous aurez la possibilité de réduire votre facture d’impôt, en plus de recevoir un remboursement substantiel que vous pourrez réinvestir dans votre REER ou votre CELI.

« Le CELI est plus souple pour les personnes en début de carrière », précise Mme Munro. Ceux et celles qui sont dans une tranche d’imposition moins élevée pourraient avoir avantage à opter pour ce compte. »

Les REER sont particulièrement avantageux pour les salariés à revenu élevé qui sont bien établis dans leur carrière et qui veulent épargner un bon montant sur leur chèque de paie. Habituellement, le montant qui peut être investi dans un REER est plus élevé – 18 % de vos revenus, jusqu’à concurrence d’un montant de 31 560 $ en 2024 – comparativement au CELI dont les droits de cotisation augmentent de 7 000 $ chaque année, peu importe le niveau de revenu. Le remboursement d’impôt du REER sera également plus important si vous vous situez dans une tranche d’imposition plus élevée.

 

Avec un CELI, le temps joue en votre faveur

Vous savez que vous devez épargner, mais vous avez peut-être du mal à décider par où commencer. À trop analyser, on finit par être paralysé. De nombreuses études ont démontré que devant autant d’information et de choix de placements, notre cerveau n’arrive plus à acquérir la conviction nécessaire pour prendre des décisions avisées. Même si ce problème ne date pas d’hier, il est particulièrement marqué aujourd’hui, alors que les options de placement et d’épargne n’ont jamais été aussi nombreuses. La meilleure façon de ne pas vous laisser paralyser par un excès d’analyses et de réaliser vos objectifs financiers est de vous obliger à agir rapidement, et c’est pourquoi le CELI gagne en popularité. De nombreux Canadiens l’utilisent pour investir au moins un peu sur le marché. Pas besoin d’investir des milliers de dollars : 100 $ par chèque de paie investi dans un FNB peut vous mener loin.

À mesure que vos revenus augmentent, vous pouvez investir davantage, et il est facile de rajuster le tir aux différentes étapes de votre vie. Un conseiller peut vous aider à déterminer le genre de placements qui pourraient vous convenir et à revoir vos objectifs ou à en fixer de nouveaux.

Dès que vous commencez à investir, les barrières psychologiques tombent et épargner devient vite une habitude. Également, plus vous commencez tôt, plus vous aurez de temps pour faire grossir vos économies. Comme le dit Mme Munro : « Le moment idéal pour planter un chêne, c’était il y a 20 ans. Le deuxième moment idéal, c’est maintenant. »




 

Michelle Munro est directrice principale, Recherche sur la retraite et la fiscalité chez Fidelity Investments Canada. Elle compte plus de 20 ans d’expérience professionnelle et possède le flair qui peut vous aider à bonifier votre épargne et à réduire votre impôt.