Comment se préparer à l’arrivée d’un bébé

Rédigé par : Evelyn Kwong

Source : The Toronto Star

À 35 ans, Lorraine, une millénariale de Toronto, et son partenaire ont récemment eu une énorme surprise.

« Je viens d’apprendre que je suis enceinte », explique Lorraine. « C’est inattendu, mais nous sommes enthousiastes. »

Toutefois, l’excitation s’accompagne de beaucoup de craintes et d’anxiété pour le couple. Lorraine, qui gagne 110 000 $ par année en tant que scénographe (emploi qui exige de nombreuses semaines de travail de 80 heures ou plus), sait qu’elle devra préparer l’avenir de sa famille.

« Le premier objectif est de déterminer le montant que je dois épargner pour l’avenir de ma famille. Actuellement, nous vivons dans une maison sur l’avenue Danforth (en location), mais nous voulons plus d’espace », dit-elle.

Le couple paie actuellement le loyer moitié-moitié, même si Lorraine gagne environ 50 000 $ de plus par année que son partenaire, qui travaille comme pigiste dans le domaine du commerce. Elle explique que la différence entre leurs revenus n’est pas énorme, mais qu’ils veulent s’assurer de pouvoir donner à leur enfant le plus d’espace possible sans quitter le centre-ville de Toronto.

« J’ai 50 000 $ d’économies, mon partenaire n’en a pas. Comme nous avons besoin d’un plus grand espace pour le bébé, nous nous demandons si nous devrions rester jusqu’à ce que nous ayons mis de côté une bonne mise de fonds ou déménager dans un endroit plus petit. »

En raison de ses longues heures de travail dispersées, elle n’a pas d’heures de repas fixes.

« Habituellement, j’oublie de manger ou je transporte des collations tout au long de la journée. Si je rentre à la maison à une heure raisonnable, je préfère cuisiner. Il n’est toutefois pas rare que je saute des repas », affirme-t-elle.

Pendant ses jours de congé, Lorraine va à l’occasion souper avec des amis.

Elle n’a pas de dettes et se demande s’ils devraient louer ou acheter une maison. Quelles autres dépenses devra-t-elle prendre en considération?

Nous lui avons demandé de nous expliquer ses dépenses hebdomadaires pour nous aider à mieux comprendre ses finances.

L’expert : Jason Heath, planificateur financier agréé, sur l’avenir de Lorraine.

Félicitations à Lorraine et à son partenaire pour la naissance prochaine de leur premier enfant. Les enfants changent beaucoup de choses du point de vue du mode de vie et de la situation financière. Mais d’abord, parlons d’eux.

Lorraine a un bon revenu, mais elle a tendance à travailler sur des contrats d’un à neuf mois. Je suppose qu’ils n’ont pas d’avantages sociaux, et que les besoins en matière d’assurance doivent donc être pris en compte.

À mesure que leurs obligations financières augmentent avec la croissance de leur famille, je serais porté à me concentrer sur l’assurance invalidité et l’assurance vie comme principaux risques à assurer. L’assurance invalidité remplacera leur revenu s’ils sont malades, blessés ou handicapés et qu’ils ne peuvent pas travailler. L’assurance vie remplacera leur revenu futur si l’un d’entre eux décède, de sorte que le survivant et leur enfant pourront maintenir un niveau de vie semblable.

Compte tenu de leur revenu combiné d’environ 160 000 $ et de leur mise de fonds de 50 000 $, ils pourraient être en mesure d’acheter une maison d’une valeur approximative de 750 000 $.

Ils devraient parler à un conseiller hypothécaire pour se faire une idée. Il semble que Lorraine et son partenaire soient prêts à rester là où ils sont ou à simplement louer une plus grande demeure au lieu d’acheter si cela peut les aider à épargner pour une mise de fonds plus importante. Comme Lorraine est au début de sa grossesse, il pourrait s’écouler six mois avant la naissance de son bébé. Comme les bébés n’ont pas besoin de beaucoup d’espace au cours de leur première année de vie, Lorraine et sa famille pourraient donc être bien là où ils sont pour les 18 prochains mois ou plus.

Il serait probablement utile pour eux de consacrer un certain temps à l’établissement d’un budget, surtout pour les nouvelles dépenses futures. Lorraine travaille parfois 80 heures ou plus au cours d’une semaine et voyage dans toute la province. Je ne sais pas à quoi ressemblent les heures de travail de son partenaire, mais ils vont devoir planifier la garde de leur enfant.

La garderie peut coûter cher, parfois 2 000 $ ou plus par mois pour un nourrisson à Toronto. Les places peuvent aussi être difficiles à trouver, car les listes d’attente sont longues dans certains cas; ils devraient donc commencer à chercher bien à l’avance. Une évaluation réaliste des frais de garde d’enfant et d’autres coûts divers pourrait influer sur leurs plans de déménagement.

Dans le cas de Lorraine et de son partenaire, je serais porté à me concentrer sur la planification à court terme pour l’instant. Plus précisément, financer son congé de maternité, envisager un congé de paternité pour son partenaire, examiner les frais de garde d’enfant et établir un budget pour leurs nouvelles obligations familiales. Félicitations encore une fois, c’est un moment très enthousiasmant pour eux!

Les résultats : elle a dépensé moins! Dépenses au cours de la première semaine : 690 $. Dépenses au cours de la deuxième semaine : 350 $.

Ce qu’elle en pense : comme elle a réduit ses dépenses de plus de 300 $, Lorraine est satisfaite de ses finances; cependant, elle sait que ses dépenses varient d’une semaine à l’autre.

« Les dépenses peuvent être plus élevées lors de certaines semaines en raison du loyer ou des paiements pour la voiture », dit-elle.

Points à retenir : après avoir lu les conseils, Lorraine affirme qu’elle envisageait son avenir de la mauvaise façon.

« Je pense que j’étais obsédée par le fait que qui dit famille dit une plus grande demeure », explique-t-elle. « J’ai oublié de tenir compte de tous ces autres facteurs, de l’assurance à la garde d’enfant. »

Maintenant, elle consacrera la majeure partie de son épargne et de son temps à la recherche d’une assurance invalidité et d’une assurance vie afin de veiller à ce que les complications inattendues ne menacent pas sa famille. Elle veut aussi savoir qui pourra prendre soin du bébé pendant ses longues journées de travail.

« Nous en avons discuté et nous ne sommes pas contre l’idée d’un père au foyer », affirme Lorraine. « Il pourra travailler ici et là pour obtenir des rentrées d’argent supplémentaires, mais j’ai certainement un revenu plus stable. »

Le couple mettra temporairement de côté son objectif d’acheter une maison et cherchera peut-être des demeures qu’ils pourront louer pour un peu moins de 3 000 $ par mois.

« Comme l’a souligné le conseiller, un nouveau-né n’a pas besoin de beaucoup d’espace », dit-elle. « Nous chercherons différents endroits où le loyer sera moins cher et qui pourront répondre aux besoins de notre future famille. »

Cet article a été rédigé par Evelyn Kwong de The Toronto Star et a été autorisé légalement sous licence par le réseau d’éditeurs Industry Dive. Veuillez adresser toutes les questions sur les licences à legal@industrydive.com.