Quatre leçons de placement à retenir de 2020 en vue du prochain krach boursier

Rédigé par : Diane Mtetwa

Source : The Motley Fool

Bien qu’effrayants, les krachs boursiers font partie du cycle de placement normal. Il est difficile d’en prédire le moment, et même les experts financiers avertis peuvent se tromper.

Si vous investissez à long terme, il vous sera probablement impossible d’en éviter un. Mais peu importe quand le prochain se produira, ces quatre leçons peuvent vous aider à le traverser avec brio.

1. La spéculation peut vous coûter cher

Que ce soit pour vendre ou pour acheter des placements, vous pourriez sortir perdants d’une mauvaise spéculation. Si vous vendez des actions dans l’anticipation d’un déclin à long terme, vous pourriez passer à côté d’un regain soudain. D’ailleurs, certains investisseurs et gourous du domaine croyaient que les pertes en mars 2020 en raison des craintes liées à la COVID-19 n’étaient que le début.

Si vous aviez vendu vos actions pour esquiver ces pertes, vous auriez pu rater une reprise en forme de V suivie d’une année de rendements positifs. L’ampleur de vos pertes est  fonction de la durée pendant laquelle vous auriez laissé vos comptes dormir.

Entre le 2 janvier 2020 et le 23 mars 2020, l’indice S&P 500 est passé de 3 245 à 2 237, pour une perte de valeur de 31 %. Dans les quatre mois qui ont suivi les creux de mars, l’indice a enregistré un rendement légèrement positif, clôturant la journée du 21 juin 2020 à 3 257. Et à la fin de 2020, il s’est établi à 3 732, soit 15 % de plus qu’au début de l’année.

Si vous aviez été de ceux dont les fonds sont restés non investis au cours de cette période par crainte de nouvelles baisses, vous seriez passés à côté de gains de 45 % entre le creux du marché et la fin de l’année.

2. Les fonds d’urgence sont essentiels

Si vous avez investi de l’argent dont vous pourriez avoir besoin bientôt, une baisse de valeur pourrait vous empêcher d’assurer votre subsistance. Pour résoudre ce problème, vous pourriez veiller à vous doter d’un fonds d’urgence qui vous permettra de pallier une perte de revenus. Un bon fonds d’urgence devrait couvrir au moins six mois de vos dépenses mensuelles. Mais ce que la pandémie de COVID-19 nous a appris, c’est qu’il serait bon de prévoir une période plus longue encore.

Si vous avez de l’argent que vous pouvez mettre de côté, vous pouvez vous en servir pour constituer ce fonds d’urgence. Si votre budget doit être revu en fonction de cet objectif, plusieurs stratégies s’offrent à vous. Vous pouvez affecter temporairement dans ce fonds l’argent destiné à un autre objectif d’épargne, ou vous pouvez éliminer des dépenses superflues jusqu’à ce que vous atteigniez un solde que vous jugez suffisant.

3. Les corrections du marché peuvent être très profitables

Si vous êtes dans une situation financière stable, un marché baissier peut s’avérer une excellente occasion de placement. Vous disposez d’un montant forfaitaire? Vous pourriez racheter vos actifs à un prix moindre lorsque les prix baissent. Si vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de consacrer de grosses sommes en ne sachant pas si le marché boursier pourrait continuer de baisser, vous pouvez opter pour des achats périodiques par sommes fixes pendant cette période d’incertitude.

Grâce à cette méthode, vous investissez un montant d’argent prédéterminé dans votre portefeuille chaque mois. Certains prix seront plus élevés, d’autres moins. Vous aurez aussi la tranquillité d’esprit de savoir que vous ne prenez pas une grosse décision de placement au mauvais moment, mais que vous investissez tout de même pour votre avenir.

4. La répartition et la diversification des actifs peuvent vous aider à éviter les pertes

Plus vous vous concentrez dans une action, un secteur ou une catégorie d’actifs en particulier, plus vos comptes pourraient perdre d’année en année. Par exemple, l’immobilier a perdu 9 % en 2020. Si vous surpondériez cette catégorie, vous auriez pu terminer l’année en territoire négatif. Les obligations de qualité, quant à elles, ont gagné 7,5 %. Si vous aviez transféré tout votre argent dans cette catégorie d’actifs afin d’éviter les pertes sur le marché boursier, vous auriez obtenu un rendement inférieur à celui des actions à grande capitalisation, qui ont terminé l’année à 18,4 %.

Mais les choses auraient pu se dérouler différemment. Si les experts avaient eu raison et que les actions avaient généré un mauvais rendement, le fait de détenir des obligations et des actifs immobiliers aurait pu jouer en votre faveur. Comme vous ne connaissez pas les rendements futurs de tel ou tel placement, en détenant un peu de tout, vous pouvez éviter ce jeu de devinettes.

Lorsque vous investissez, il y a des années où vos comptes augmentent, d’autres où ils stagnent, et d’autres encore où vous perdez de l’argent. Il serait certes merveilleux de pouvoir éviter toute perte, mais ce n’est probablement pas réaliste. Et les tentatives en ce sens pourraient se faire au détriment de rendements positifs. En adoptant plutôt une philosophie de placement qui limite vos pertes pendant ces périodes tout en vous permettant d’en tirer certains bénéfices, vous pourriez devenir un investisseur encore plus prospère.

Cet article a été rédigé par Diane Mtetwa, de The Motley Fool, et a été autorisé légalement sous licence par le réseau d’éditeurs Industry Dive. Veuillez adresser toutes les questions sur les licences à legal@industrydive.com.