Comment composer avec les coûts croissants de l’éducation postsecondaire

Comment composer avec les coûts croissants de l’éducation postsecondaire

Rédigé par : Lesley-Anne Scorgie, chroniqueuse

Source : The Toronto Star

 

D’ici 2030, le coût d’un diplôme universitaire de quatre ans au Canada pourrait s’élever à 55 000 $ ou à 112 000 $ avec les frais de résidence.

Ces montants peuvent peser lourd sur les parents, surtout dans un contexte marqué par les répercussions économiques des tensions tarifaires provoquées par le président des États-Unis, Donald Trump.

Malgré ces préoccupations financières, l’éducation demeure l’un des cadeaux les plus précieux qu’un parent puisse offrir à son enfant, lui ouvrant la voie à des revenus plus élevés et à une meilleure qualité de vie.

Mais encore faut-il être en mesure de financer les études. Voici six astuces pour y arriver. 

Ouvrir le bon type de compte

Les recherches démontrent que le simple fait d’ouvrir un régime enregistré d’épargne-études (REEE) pour financer les études d’un enfant et de le guider vers cet objectif augmente considérablement les chances qu’il poursuive une éducation postsecondaire, et ce, même si l’épargne accumulée ne suffit pas à tout payer.

Le gouvernement fédéral peut offrir jusqu’à 7 200 $ gratuitement par l’entremise de la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) – un maximum de 500 $ par année ou 20 % des cotisations versées.

Si l’enfant provient d’un ménage à faible revenu, il pourrait aussi être admissible à un montant additionnel de 2 000 $ par l’entremise du Bon d’études canadien.

Le plafond de cotisation viager pour un REEE est de 50 000 $. Les sommes investies croissent à l’abri de l’impôt jusqu’à leur retrait, moment où elles sont assujetties à l’impôt au nom de l’enfant, généralement à un taux peu élevé pendant ses études.

Malheureusement, selon les sondages menés par Ipsos et Angus Reid, uniquement la moitié des parents canadiens cotisent à un REEE pour leur enfant, laissant ainsi des millions de dollars en subventions inutilisés.

J’adore profiter d’incitatifs financiers, c’est pourquoi je cotise en priorité aux REEE de mes enfants afin de maximiser les subventions et la croissance composée au fil du temps.

Des cotisations régulières (par semaine ou par mois) dans un REEE bien investi, même en période de volatilité, relèvent de la stratégie d’achats périodiques par sommes fixes, qui permet de répartir le coût des investissements au fil du temps.

Réduire vos dépenses pour financer un REEE

Lors de vos achats, que ce soit pour l’épicerie, les produits de nettoyage, les couches ou les vêtements, privilégiez les marques génériques canadiennes plutôt que les marques connues, puis investissez les économies réalisées dans un REEE. Faites partie des gens qui magasinent de manière avisée en utilisant des coupons, en comparant les prix et en consultant les circulaires. Aussi, dressez une liste afin d’éviter les achats en double ou impulsifs.

Revoir les coûts des activités

La période des inscriptions aux camps d’été peut gruger notre budget et notre énergie.

Il est donc judicieux de limiter les autres activités. Pourquoi ne pas demander à votre enfant de choisir une ou deux activités parascolaires au lieu de cinq?

Vous pouvez aussi lui proposer des activités moins chères. Renseignez-vous sur les activités offertes par la ville, les associations communautaires, les bibliothèques, les églises ou les écoles.

Faire participer toute la famille à l’épargne-études

Il y a une limite au nombre de jouets ou de sorties que les enfants peuvent apprécier.

Pourriez-vous affecter une partie de votre budget voyage à leur REEE? Ou encore, pourriez-vous demander à votre famille élargie de faire une contribution à un REEE en guise de cadeau plutôt que d’offrir plus de jouets?

Prenez une partie de l’argent de poche de vos enfants pour établir des cotisations mensuelles à leur REEE. S’ils gagnent de l’argent grâce à un emploi à temps partiel ou à un petit boulot, encouragez-les à cotiser. Petit rappel : le gouvernement bonifie leur cotisation de 20 % grâce à la SCEE. Cela peut devenir une excellente occasion d’apprentissage sur les finances personnelles.

Revoir votre budget familial pour contribuer davantage au REEE

Qu’en est-il du coût des abonnements, des adhésions et des assurances?

Est-ce que leur prix a gonflé au cours des dernières années sans que vous vous en rendiez compte?

Passez en revue toutes vos dépenses familiales pour voir où vous pouvez encore faire des économies.

Limiter vos commandes au restaurant à une fois par mois au lieu d’une fois par semaine pourrait être une façon simple de mettre 100 $ de côté pour un REEE.

Enfin, si votre ado s’apprête à commencer ses études postsecondaires et que vous manquez de fonds, pourquoi ne pas l’aider à faire des demandes de bourse et d’aide financière?

La plupart des universités canadiennes publient sur leur site Web la liste complète de tous les programmes d’aide financière.

C’est le début de la période des demandes de bourse et des millions de dollars sont attribués chaque année aux étudiants canadiens. Pourquoi ne pas en profiter?

 

Cet article a été rédigé par Lesley-Anne Scorgie, chroniqueuse pour The Toronto Star et a été autorisé légalement sous licence par le réseau d’éditeurs Industry Dive. Pour toute question sur les droits de reproduction, veuillez écrire à legal@industrydive.com.