Comment l’IA redéfinit l’avenir des services-conseils – 5 novembre 2025

Le rôle croissant de l’IA dans l’investissement

L’IA a largement dépassé le stade expérimental. Il s’agit désormais d’un outil pratique qui transforme la manière dont les spécialistes des services financiers travaillent, prennent des décisions et trouvent des idées novatrices. L’IA influence chaque couche de l’écosystème financier, des flux de travail au déploiement d’infrastructures.

L’IA : du fardeau à l’effet de levier

Dans l’univers des services-conseils, l’IA est utilisée pour simplifier et optimiser les tâches quotidiennes. Les conseillers et conseillères se servent de cet outil pour résumer des réunions, générer des infolettres et créer de la documentation destinée à la clientèle de manière plus efficace. Ces applications aident à réduire le temps consacré au travail administratif, ce qui permet de se concentrer sur les relations avec la clientèle et la planification stratégique.

Pour Mark Schmehl, l’IA est un « super outil », plutôt qu’une menace, soulignant qu’elle peut prendre en charge des tâches répétitives, comme le suivi de la conformité et la préparation fiscale. L’objectif n’est pas de remplacer les gens, mais de les aider à se concentrer sur ce qui compte vraiment.

Jonathan Milne de Demand Spring a apporté une dimension pratique à cette conversation, expliquant comment les conseillers et conseillères peuvent utiliser l’IA pour créer des expériences d’encadrement personnalisées, automatiser la prise de notes et même simuler des panels d’experts pour prendre des décisions. Il insiste sur les modèles « avec intervention humaine », ce qui renforce l’importance d’une mise en œuvre réfléchie, en particulier dans des contextes délicats comme la communication avec la clientèle et la confidentialité.

Point de vue de première ligne de l’équipe du capital-investissement

Annie Wang, directrice en chef, Placements en capital-investissement, établie à San Francisco, a expliqué comment son équipe se concentre sur la recherche de jeunes entreprises spécialisées en IA. Ces sociétés bâtissent l’infrastructure et des modèles susceptibles de façonner l’avenir de la technologie.

Mark Schmehl, qui travaille de près avec Mme Wang, a souligné la valeur de cette collaboration. L’équipe du capital-investissement offre une perspective unique des tendances émergentes, souvent en repérant l’innovation avant qu’elle n’atteigne les marchés publics. Cet échange quotidien d’idées aide à éclairer les décisions de portefeuille plus générales.

Les infrastructures alimentent les occasions de placement

La croissance de l’IA stimule la demande dans l’ensemble de la chaîne de valeur des infrastructures. Darren Lekkerkerker a mentionné que les semi-conducteurs, les centres de données et les services collectifs sont des domaines où les investissements en capital sont importants. Les sociétés comme NVIDIA ont affiché une forte croissance des bénéfices, soutenues par leur position de chef de file en matière de composantes et de logiciels liés à l’IA.

Ben Holton, analyste et gestionnaire de portefeuille, a ajouté que les centres de données à très grande échelle se construisent en fonction de la demande contractuelle et non de la spéculation. Le défi actuel consiste à évoluer assez rapidement pour répondre aux besoins des applications d’IA, qui se multiplient dans tous les secteurs. Ce développement devrait se poursuivre sur plusieurs années, avec des répercussions dans les secteurs de l’industrie, de la construction et de l’énergie.

Logiciels, confiance et évolution des avantages concurrentiels

L’IA transforme également le secteur des logiciels. M. Holton a fait remarquer que le marché classe actuellement les sociétés perçues comme des gagnantes et celles considérées comme des perdantes. Cela dit, la confiance du marché peut changer rapidement. Le titre de Google, par exemple, était autrefois considéré comme vulnérable aux perturbations liées à l’IA, mais a depuis fait preuve de résilience et de croissance dans ses activités infonuagiques et publicitaires.

L’important est de déterminer si l’IA améliore ou perturbe l’avantage concurrentiel d’une entreprise. Comme l’a expliqué M. Holton, les grands changements technologiques peuvent affaiblir les avantages concurrentiels traditionnels, rendant nécessaire de réévaluer les modèles d’affaires et la viabilité à long terme.

Équilibrer innovation et discipline

Alors que M. Schmehl explore activement les applications d’IA émergentes, M. Lekkerkerker adopte une approche plus prudente. Son fonds met l’accent sur les sociétés de grande qualité dotées d’avantages concurrentiels durables, notamment les titres du commerce de détail, de l’aérospatiale, des sciences de la vie et des matériaux. Il évite les placements privés en phase précoce, préférant les entreprises matures avec des paramètres fondamentaux ayant fait leurs preuves.

Les deux approches sont complémentaires. La stratégie de M. Schmehl repose sur l’innovation, tandis que celle de M. Lekkerkerker met l’accent sur la stabilité et la diversification. Ensemble, ils reflètent l’éventail d’occasions offertes dans un marché stimulé par l’IA.

À retenir