Avantages d’un CELI : ce que vous devez savoir

Saviez-vous qu’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est plus qu’un simple compte d’épargne en dépit de ce que son nom évoque?

À vrai dire, le CELI offre bien plus d’avantages.

En raison de ses nombreuses options de placement intéressantes, certains pourraient dire qu’il s’agit plutôt d’un compte de placement libre d’impôt.

Un CELI peut contenir des produits complexes, tels que certains fonds communs de placement, des fonds négociés en bourse et certaines actions, ce qui va au-delà de ce que propose votre compte d’épargne habituel.

De plus, les revenus de placement d’un CELI sont généralement libres d’impôt, tout comme les retraits d’un CELI. En comparaison, dans un compte enregistré d’épargne-retraite (REER), l’impôt des revenus de placement est différé et les retraits sont imposables.

Oui, vous avez bien lu! En général, dans un CELI, vous ne payez pas d’impôt sur les revenus gagnés ou les montants retirés.

Examinons le fonctionnement des CELI, leur utilité et en quoi ils diffèrent des autres comptes d’épargne et de placement.

Comment fonctionne un CELI?

L’un des principaux avantages d’un CELI est la possibilité de retirer des fonds en tout temps sans pénalité. Toutefois, des restrictions s’appliquent quant au montant que vous pouvez cotiser annuellement.

Chaque année, le gouvernement canadien détermine le montant maximum de cotisation d’un titulaire de CELI (ce montant est maintenant de 6 500 $ pour 2023, soit dit en passant). Tout résident du Canada qui atteint l’âge de 18 ans à n’importe quelle date au cours d’une année civile devient admissible à cotiser. 

Les droits de cotisation d’un titulaire de CELI commencent à s’accumuler à partir de ce moment-là. Il s’agit de la différence entre le montant maximal que vous pouvez cotiser et le montant réel cotisé. Si vous n’avez pas atteint votre plafond de cotisation annuel, les droits inutilisés s’ajoutent aux droits de cotisation de l’année suivante.

Ces reports sont permis chaque année jusqu’au plafond cumulatif des cotisations, qui est de 88 000 $ pour 2023.

Six avantages importants d’un CELI

Un CELI est une option de placement intéressante pour bien des raisons. Même s’il existe plusieurs avantages à prendre en considération, le CELI présente six avantages importants que vous devriez comprendre.

Vos cotisations et retraits sont libres d’impôt.

Comme nous l’avons déjà mentionné, les revenus de placement gagnés dans votre CELI sont généralement libres d’impôt. Cela comprend l’intérêt ordinaire, les dividendes sur les placements en actions, les gains en capital et les autres revenus de placement. Ces avantages fiscaux sont illimités, ce qui signifie que, même si le rendement de vos placements augmente, l’impôt, en général, ne s’appliquera jamais.

Il est aussi bon de rappeler que vous pouvez retirer de l’argent de votre CELI, peu importe la raison et le montant, et en tout temps, sans payer d’impôt.

Cette souplesse fait en sorte que le CELI est idéal pour les achats qui n’arrivent qu’une seule fois dans la vie (ou qui sont du moins peu fréquents) et qui peuvent véritablement mettre à rude épreuve vos finances.

Aucun retrait n’est obligatoire.

Bien que le CELI est idéal pour vos achats importants, il constitue également un excellent moyen d’investir à long terme. Vous avez peut-être ouvert un CELI après avoir déjà acheté votre maison ou une nouvelle voiture, et cherchez maintenant un instrument de placement à long terme. En l’absence de dépenses importantes prévues, vous pouvez faire fructifier votre argent dans un CELI.

Si c’est le cas, le CELI ne nécessite aucun retrait obligatoire et vos placements peuvent continuer de fructifier à l’abri de l’impôt, tout au long de votre vie.

Vos retraits n’affectent pas les prestations gouvernementales.

Un autre avantage important, mais dont on parle moins souvent, est que les retraits d’un CELI ne sont pas considérés comme un revenu. Même s’il s’agit certainement d’un facteur important d’un point de vue fiscal, cela signifie également que le rendement d’un CELI n’affectera pas la plupart des prestations gouvernementales fondées sur le revenu que vous pourriez recevoir.

Cet avantage qui n’est pas nécessairement un argument de poids pour tout investisseur pourrait s’avérer une véritable bouée de sauvetage pour les aînés à faible revenu qui reçoivent des prestations assorties de sévères conditions de récupération.

Vous et votre époux ou conjoint de fait pouvez mettre en commun vos cotisations.

Vos cotisations au CELI sont versées en dollars après impôt. L’Agence du revenu du Canada (ARC) permet les cotisations au CELI d’un époux ou conjoint de fait. Il vous est permis de cotiser au CELI de votre époux ou conjoint de fait (et vice versa) afin de maximiser vos cotisations.

Le revenu gagné n’est pas un facteur.

Contrairement à de nombreux autres comptes de placement, il n’est pas nécessaire de gagner un revenu pour cotiser à un CELI. 

Cela peut s’avérer particulièrement utile pour les étudiants universitaires, les retraités qui ne travaillent pas ou une personne actuellement au chômage et qui touche un montant forfaitaire, mais ne reçoit pas autrement un chèque de paie régulier.

Une stratégie fiscale efficace pour la planification successorale.

C’est un sujet que personne n’aime aborder, mais qui peut être important pour assurer l’avenir financier de vos proches.

Les paiements provenant d’un CELI peuvent être versés à un bénéficiaire, qu’il s’agisse d’un membre de la famille ou d’un ami, sans aucune répercussion fiscale lors du décès du titulaire initial du compte, sous réserve de certaines restrictions. Ce processus sera approfondi plus loin dans l’article.

Trois types de placement courants (au-delà de l’argent comptant)

Un des nombreux avantages d’un CELI est la souplesse en matière d’investissement, car il peut inclure de nombreux types de placement. Voici trois produits courants.

Fonds communs de placement

Les fonds communs de placement sont un portefeuille d’actions, de produits de base et d’obligations mis en commun et gérés activement par un gestionnaire de portefeuille. Les fonds communs de placement sont généralement composés de divers types d’industries et de secteurs, et le niveau de risque et de rendement potentiel varie d’un fonds à l’autre. Plus votre portefeuille est diversifié, moins vous êtes exposé à une stratégie de placement unique.

De nombreux fonds communs de placement s’offrent à vous, selon votre appétit pour le risque.

Fonds négociés en bourse

Un fonds négocié en bourse (FNB) est un produit de placement semblable à un fonds commun de placement du fait qu’il s’agit d’un portefeuille composé de différents types et catégories d’actif.

Toutefois, contrairement à un fonds commun de placement, la plupart des FNB reproduisent le rendement d’un indice prédéterminé. Les investisseurs individuels peuvent acheter des parts d’un FNB qui seront détenues dans leur CELI directement à une bourse de valeur désignée, tandis que les parts d’un fonds commun de placement sont achetées par l’intermédiaire d’un courtier ou d’un conseiller en placements. 

Actions cotées en bourse

Les actions cotées en bourse offrent la possibilité d’obtenir un rendement sur un placement. Toutefois, le potentiel de gains plus élevés va de pair avec un risque plus élevé. Généralement, les investisseurs en actions sont des investisseurs plus avisés qui possèdent des connaissances financières et une expérience en placement relativement avancées. Ces investisseurs ont aussi tendance à avoir un revenu disponible plus élevé et peuvent se permettre un appétit plus élevé pour le risque. 

On ne répétera jamais assez qu’un CELI est un instrument de placement qui vous permet d’acheter des placements comme des fonds communs de placement, des FNB et des actions. Contrairement à un compte d’épargne traditionnel, les options qu’offre un CELI sont beaucoup plus avantageuses.

Qui est admissible?

Tous les résidents du Canada qui sont âgés de 18 ans ou plus et qui détiennent un numéro d’assurance sociale sont admissibles. 

Que se passe-t-il si vous devenez résident d’un autre pays?

Si vous devenez résident d’un autre pays après avoir ouvert votre CELI, vous n’êtes pas tenu de le fermer. Au contraire, vous pouvez le laisser ouvert, et vous ne serez pas imposé au Canada sur les revenus ou les retraits.

Il ne vous est pas permis de cotiser à votre CELI pendant une année au cours de laquelle vous êtes un non-résident durant toute l’année civile. Vous pouvez toutefois cotiser à titre de non-résident pendant l’année au cours de laquelle vous avez changé de résidence. Sachez qu’une pénalité fiscale d’un pour cent s’applique pour chaque mois où une cotisation de non-résident non admissible demeure dans le CELI. 

Vos droits de cotisation au CELI ne s’accumulent pas pendant chacune des années où vous n’êtes pas un résident du Canada. Le montant de tout retrait effectué durant cette période est ajouté à vos droits de cotisation à un CELI de l’année suivant le retrait. Toutefois, vous aurez accès à ces droits de cotisation seulement si vous redevenez un résident canadien.

Vous pouvez cotiser à un CELI jusqu’au moment où vous cessez d’être un résident du Canada. Le plafond annuel de cotisation au CELI n’est pas réparti au prorata dans l’année de votre départ ou de votre retour.

Quelles sont les différences entre un CELI et un REER?

Les CELI et les REER sont tous deux des instruments de placement assortis d’avantages fiscaux intéressants qui peuvent vous aider à établir les grandes lignes de votre avenir financier. Ces deux comptes présentent plusieurs différences et il est important de comprendre les avantages de chacun avant de prendre une décision de placement.

Un CELI est un compte de placement qui peut être utilisé de façon dynamique. À mesure que votre vie et vos objectifs financiers changent, votre CELI peut être adapté en conséquence pour optimiser vos objectifs. 

L’un des principaux avantages d’un CELI est que vous pouvez y faire des retraits, comme bon vous semble, sans pénalité. Vous êtes également libre de réinvestir ces retraits au cours d’une année suivante.

Tous les investisseurs admissibles se voient accorder le même montant de cotisation annuelle : ce montant n’est pas déterminé par votre revenu.

Un REER est en revanche un compte de placement qui vise à vous procurer un revenu à la retraite. Contrairement au CELI, votre plafond de cotisation annuel est déterminé en fonction de votre revenu de l’année précédente, sous réserve d’un plafond annuel.

Traitement fiscal

Les cotisations à votre CELI ne sont pas déductibles d’impôt, tandis que celles à votre REER le sont. Autrement dit, toute cotisation que vous versez à un REER peut réduire votre impôt sur le revenu personnel à payer. 

Toutefois, les revenus et la croissance au sein d’un CELI et d’un REER ne sont pas imposables.

Les retraits du CELI sont généralement libres d’impôt. Cependant, les retraits ordinaires d’un REER sont assujettis à l’impôt sur le revenu aux taux ordinaires.

Montants des retraits

Si vous retirez des fonds de votre REER, les droits de cotisation correspondants sont perdus et ne peuvent être rétablis. Toutefois, des exceptions s’appliquent aux retraits effectués dans le cadre notamment du régime d’accession à la propriété (RAP) et du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). Dans le cas des retraits d’un CELI, les droits de cotisation correspondants vous sont crédités au cours de l’année civile suivante. 

Exigences de cotisation

Le plafond de cotisation au CELI pour 2023 est de 6 500 $. Par ailleurs, le plafond de cotisation au REER correspond au moins élevé des montants suivants : 18 % de votre revenu gagné en 2023 et 30 780 $.

Certes, le plafond de cotisation à un REER peut être plus élevé que celui d’un CELI, mais vous ne pouvez cotiser à un REER que si vous avez gagné un revenu. 

Durée maximale

Votre REER arrivera à échéance à la fin de l’année civile au cours de laquelle vous atteignez 71 ans. Habituellement, un REER échu devient un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) et vous devez commencer à en retirer des fonds au cours de l’année civile suivante. 

En revanche, un CELI n’est assorti d’aucune date d’échéance obligatoire. 

Aucune restriction quant à l’utilisation

Les fonds retirés d’un CELI ne sont assujettis à aucune restriction, ce qui signifie qu’aucune pénalité n’est associée à la façon dont vous utilisez les fonds. 

Même si vos options sont pratiquement illimitées, voici cinq utilisations possibles.

Épargne avant et après la retraite

Le CELI est un instrument d’épargne pour la retraite de plus en plus populaire auprès des jeunes investisseurs (40 ans et moins) qui souhaitent prendre leur retraite tôt. Si cela est dans vos plans, vous  ne serez pas nécessairement admissible à toucher la pension de retraite de votre employeur au moment de votre départ ou prêt à commencer à puiser dans votre compte REER. Dans cette situation (et selon d’autres circonstances), un CELI peut servir de pont jusqu’à ce que vous commenciez à recevoir un revenu de pension ou à effectuer des retraits de votre REER.

De plus, ce n’est pas parce que vous n’épargnez plus en vue de la retraite que vous ne devriez pas épargner durant la retraite. De nombreux retraités peuvent continuer à contribuer à un plan d’épargne, mais si vous ne travaillez pas, vous ne produisez pas de droits de cotisation à un REER et il est peu probable que vous puissiez cotiser à un REER.

À la fin de l’année civile au cours de laquelle vous atteignez l’âge de 71 ans, vous devez mettre fin à votre REER. La plupart des gens convertissent leur REER en un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Cela ne signifie pas que vous devez cesser d’épargner après avoir atteint l’âge de 71 ans. 

À la retraite, il est possible que vos dépenses soient inférieures aux flux de trésorerie provenant d’un FERR, de certains régimes d’État (comme le RPC ou la SV) ou d’autres sources de revenu de retraite. Si cela est le cas, vous pourriez envisager de cotiser cet argent inutilisé à votre CELI.

Comme nous en avons déjà discuté, vous pouvez continuer à cotiser indéfiniment à un CELI.

Éducation de vos enfants

Un CELI peut être une excellente option de placement en vue des études d’un enfant. Cela vaut en particulier si vous avez déjà pleinement profité des subventions maximales offertes dans le cadre d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE).

Si vous avez maximisé vos cotisations à un CELI chaque année, vous pouvez donner à vos enfants l’argent nécessaire pour ouvrir leur propre CELI, à condition qu’ils aient 18 ans. 

Toutefois, gardez en tête qu’il n’y a aucune exigence quant à l’utilisation des fonds d’un CELI. Si votre enfant ne poursuit pas d’études universitaires ou s’il s’avère que l’argent n’est pas nécessaire à cette fin, l’argent peut être utilisé pour autre chose sans pénalité.

Gardez aussi à l’esprit que vous n’avez pas besoin de compter sur le CELI de vos enfants pour financer leurs études. Vous pouvez mettre de côté des fonds dans votre propre CELI pour aider à payer leurs études (ou même celles de vos petits-enfants).

Urgences pouvant survenir à tout moment

Le CELI peut constituer une excellente réserve pour les temps difficiles, car vous pouvez y retirer n’importe quel montant d’argent à n’importe quel moment. Vous pourriez avoir des dépenses imprévues, comme l’achat d’une nouvelle voiture ou d’importantes réparations domiciliaires. Ou encore, un ralentissement économique pourrait engendrer des pertes d’emplois inattendues. 

La vie peut nous réserver de mauvaises surprises à tout moment. Si cela se produit, il peut s’avérer essentiel d’avoir un CELI sur lequel compter pour rester à flot le temps de se remettre sur pied 

Soins de santé pour les parents vieillissants

Plusieurs jeunes adultes et adultes d’âge moyen doivent s’occuper de leurs parents âgés. Compassion, amour et temps ne sont souvent pas suffisants : il faut aussi de l’argent supplémentaire. Vos parents pourraient avoir besoin d’un professionnel des soins à domicile ou d’une maison de retraite et de soins de longue durée. Si c’est le cas, un CELI peut servir de moyen de payer ces dépenses importantes. 

Gardez à l’esprit que vous pouvez aussi fournir à vos parents de l’argent pour investir dans leur CELI si vous avez maximisé vos propres cotisations.

Garantie pour un prêt

Ce n’est pas nécessairement une utilisation courante, mais un CELI peut être utilisé pour obtenir un prêt. 

Un CELI peut être fourni en garantie en prévision d’une dépense importante qui nécessite un prêt comme l’achat d’une nouvelle maison ou d’une nouvelle voiture. Cela peut être une option souhaitable lorsque votre cote de crédit ne suffit pas à elle seule à obtenir l’approbation de prêt et que vous détenez des actifs limités.

Il s’agit d’une autre option qui n’est généralement pas disponible dans le cas des REER. De nombreuses institutions ne sont pas autorisées à acquérir des actifs détenus dans un REER et, par conséquent, ceux-ci ne peuvent généralement pas être fournis en garantie.

Veuillez noter, toutefois, que si les actifs sous-jacents du CELI sont désignés à titre de garantie, vous ne pouvez généralement pas effectuer de retraits du compte.

Avantages fiscaux d’un CELI : examen plus approfondi

Si l’accumulation de revenus dans un CELI et la possibilité d’en effectuer des retraits libres d’impôt sont généralement les meilleurs arguments de vente, ces comptes ne sont pas à l’abri de pénalités fiscales. Il existe quelques situations particulières (généralement peu répandues) dans lesquelles les impôts peuvent s’appliquer.

Premièrement, même si le gouvernement impose un plafond aux cotisations annuelles, vous pourriez sans le vouloir cotiser de façon excédentaire à votre CELI au cours d’une année civile donnée. Il n’existe aucun mécanisme automatique vous empêchant de verser des cotisations excédentaires de façon accidentelle à votre CELI.

Toute cotisation restante dans le compte qui dépasse les droits de cotisation actuels sera assujettie à une pénalité fiscale de 1 %. Cet impôt sera calculé mensuellement pour chaque mois où cet excédent reste dans le CELI. 

Par exemple, si vous cotisez 1 000 $ de plus en janvier et que ce montant reste dans le CELI jusqu’à la fin de l’année, vous paierez 120 $ (ou 10 $ x 12) en pénalités, plus les intérêts. En résumé, il est recommandé de surveiller votre compte et de vous en tenir à vos droits de cotisation inutilisés au CELI, information que vous pouvez trouver en ouvrant une session dans « Mon compte » sur le site Web de l’Agence du revenu du Canada.

Deuxièmement, comme nous l’avons déjà mentionné, si vous êtes un résident d’un autre pays pendant toute l’année et que vous cotisez à votre CELI, vous serez assujetti à la même pénalité d’impôt mensuelle de 1 % pour les cotisations effectuées pendant que vous étiez à l’étranger.

Règles de cotisation : examen plus approfondi

Comme nous en avons déjà discuté, le montant maximum que vous pouvez cotiser à un CELI en 2023 est de 6 500 $. Ce montant est cumulatif et tous les droits de cotisation inutilisés sont reportés à l’année suivante. 

Un autre avantage du CELI qui n’a pas été abordé en détail est que les droits de cotisation reportés ne sont pas touchés par le rendement du compte. En d’autres mots, à mesure que la valeur de votre CELI augmente en raison d’une solide croissance des placements et autres revenus, les droits de cotisation ne diminueront pas. 

Si vous n’avez pas encore ouvert un CELI et que vous aviez au moins 18 ans en 2009, année de la création du CELI, vous pourriez avoir des droits de cotisation admissibles de 88 000 $ en 2023. 

Règles relatives aux bénéficiaires

Comme il a été brièvement discuté plus tôt, l’un des principaux avantages fiscaux d’un CELI est la possibilité de transférer un compte à un bénéficiaire au décès du titulaire initial. Voici quatre éléments importants à prendre en considération. Veuillez noter, toutefois, que le Québec ne permet que les transferts par l’intermédiaire de la succession.

Traitement fiscal 

La valeur marchande du compte au moment du décès du titulaire d’un CELI est comptabilisée comme le montant libre d’impôt que le titulaire du CELI doit « recevoir ». Ce montant forfaitaire est transféré au bénéficiaire en franchise d’impôt et sans aucune pénalité. 

Il est important de noter que la nature de la relation entre le titulaire et le bénéficiaire (p. ex., un époux, un autre membre de la famille ou une personne non apparentée) n’a aucune répercussion sur le traitement fiscal du compte au décès du titulaire initial. Cela dit, toute croissance des placements après le décès du titulaire initial pourrait être assujettie à l’impôt, selon la nature de la relation.

Le « titulaire remplaçant » et les « bénéficiaires »

Un titulaire remplaçant peut être le conjoint survivant ou le conjoint de fait survivant désigné comme titulaire remplaçant dans le contrat du CELI ou dans le testament de la personne décédée. Les autres membres de la famille ne sont pas admissibles à titre de titulaire remplaçant. Tous les droits en vertu de l’accord sont transférés immédiatement et la position du titulaire remplaçant a préséance sur celle de tout autre bénéficiaire désigné. 

Le CELI ne continuera de permettre de profiter de rendements libres d’impôt et d’effectuer des retraits libres d’impôt que si l’époux ou le conjoint de fait prend possession du CELI à titre de titulaire remplaçant.

Désignation d’époux ou de conjoint de fait

Si vous désignez votre époux ou conjoint de fait à titre de bénéficiaire plutôt qu’à titre de titulaire remplaçant, d’autres règles fiscales et de cotisation s’appliquent. L’époux ou le conjoint de fait aura jusqu’au 31 décembre de l’année suivant votre décès pour cotiser les fonds reçus de votre CELI dans son propre compte sans que cela ait une répercussion sur ses droits de cotisation inutilisés. Le bénéficiaire d’un paiement doit désigner son paiement à titre de cotisation exclue sur le formulaire RC240 et l’envoyer dans les 30 jours suivant la date de la cotisation ou à une date ultérieure permise.

Gardez à l’esprit que seule la valeur du compte au moment du décès peut être transférée sans avoir de répercussions sur les droits de cotisation du bénéficiaire.

Plus précisément, en l’absence d’un autre bénéficiaire désigné, le CELI sera transmis à votre succession. Si votre testament ne précise pas le contraire (ou si vous n’avez pas rédigé de testament en premier lieu), votre époux ou conjoint de fait héritera probablement de tout solde non réclamé de votre succession par défaut. Cela comprend votre CELI.

Autre bénéficiaire

Si vous désignez un bénéficiaire qui n’est pas votre époux ou conjoint de fait, tout gain réalisé dans le CELI après la date du décès sera traité comme un revenu et imposé comme tel. De même, si le CELI est versé à votre succession parce que vous n’avez pas désigné de bénéficiaire, le revenu postérieur au décès sera assujetti à l’impôt. 

Planification successorale

Si vous approchez de la retraite ou êtes à la retraite et que vous disposez de droits de cotisation inutilisés au CELI, vous pourriez envisager de cotiser à votre CELI à des fins de planification successorale. Au décès, il n’y a aucun impôt sur la disposition réputée du CELI. Toutefois, les REER ou les FERR réputés avoir été disposés au décès et ne pas avoir été transférés à l’époux survivant sont assujettis à l’impôt.

Pouvez-vous transférer un CELI entre institutions financières?

Oui, vous pouvez transférer votre CELI à une autre institution financière, même si des frais peuvent s’appliquer. 

Certaines institutions financières vous rembourseront les frais associés à un transfert vers l’un de leurs comptes. Vous devriez donc vous assurer de passer en revue les politiques de chaque institution financière. Autrement, le transfert d’un CELI n’a généralement aucun impact financier sur le compte.

Comment ouvrir un CELI

Le processus est simple. Les résidents canadiens qui ont au moins atteint l’âge de la majorité dans leur province ou territoire de résidence (18 ou 19 ans, selon la province ou le territoire) et qui détiennent un numéro d’assurance sociale valide peuvent ouvrir un CELI. Veuillez noter que, peu importe l’âge de la majorité dans votre province ou territoire, vous accumulez toujours des droits de cotisation à 18 ans, mais ne pouvez pas ouvrir le compte sur le plan administratif avant d’avoir 19 ans, dans certaines provinces ou certains territoires.

Un conseiller en placements peut être un excellent point de départ pour ouvrir un CELI. Votre conseiller peut créer un plan expliquant comment un CELI peut vous aider à atteindre vos objectifs financiers. Cela vous donne ainsi accès à des conseillers avertis qui peuvent vous aider à choisir vos produits de placement pour chaque objectif.

Vous devrez ensuite lui fournir votre numéro d’assurance sociale, votre date de naissance, une pièce d’identité et d’autres documents justificatifs qui peuvent différer d’une institution à l’autre.

N’attendez pas : ouvrez un CELI dès aujourd’hui

Vous devriez sérieusement envisager d’ouvrir un CELI si vous y êtes admissible et en avez les moyens. Le processus est rapide et facile, et plus tôt vous investissez, plus tôt vous pouvez commencer à réaliser des revenus libres d’impôt. 

N’oubliez pas que s’il existe un montant maximum que vous pouvez cotiser chaque année, il n’existe pas de montant minimum. Même de petites cotisations peuvent vous aider à atteindre vos objectifs en matière de croissance à long terme en vue de la retraite, à vous préparer à des dépenses à court terme ou à vous procurer un filet de sécurité en cas d’urgence. Comme nous l’avons déjà mentionné, l’utilisation des fonds du CELI est quasi illimitée.

Si la souplesse en matière de placement est l’un des principaux avantages d’un CELI, le choix du type d’investissement dans ce compte peut être difficile. Il n’y a pas deux investisseurs pareils, et un plan de placement qui fonctionne bien pour un ami ou un membre de la famille peut ne pas vous convenir. 

Chez Fidelity, nous comprenons que les clients ont leurs propres objectifs et que chacun d’eux a besoin d’un plan unique. Un CELI est plus qu’un compte d’épargne, c’est un compte de placement.

Parlez à votre conseiller pour savoir comment utiliser des fonds communs de placement et des FNB de Fidelity dans votre CELI.