Comment calculer le montant que vous pouvez vous permettre de dépenser pour l’achat d’une maison

Auteurs : Équipe de The Motley Fool
Source : The Motley Fool

Il y a peu de choses plus excitantes que l’achat d’une première maison. Qu’il s’agisse d’un loft au centre-ville ou d’un chalet de campagne, vous avez tout de suite su que c’était la demeure parfaite pour vous dès la première fois où vous l’avez vue.

Pas si vite.

Il peut être difficile de distinguer les émotions de la sagesse quand vient le temps d’acheter une maison. Après tout, il s’agit de l’endroit où vous vous imaginez vous bâtir des souvenirs avec les gens que vous aimez. Quand on trouve la maison de nos rêves, cela peut être si enivrant qu’on en perd toute prudence. Vous risquez alors de vous engager à acheter une maison qui est au-dessus de vos moyens.

Pourquoi la prudence est importante

Nous voulons tous vivre dans une maison dans laquelle nous sommes heureux de revenir à la fin d’une longue journée. Nous voulons que notre maison soit un nid où nous nous sentons au chaud et en sécurité. Mais en réalité, trop de propriétaires ont des nids qui leur coûtent trop cher.

L’établissement d’un budget fondé uniquement sur la recherche de bons moments risque de vous mener tout droit à la saisie de votre demeure. Les récessions se produisent assez régulièrement. Si vous ne faites pas attention, une catastrophe comme la pandémie que nous traversons pourrait vous prendre par surprise et chambouler vos finances. Lorsqu’on achète une maison, il ne suffit pas d’effectuer les paiements mensuels. Il faut tenir compte de tous les coûts d’accession à la propriété et des ralentissements économiques pouvant se produire. Vous verrez ci-dessous deux façons différentes d’envisager les coûts hypothécaires mensuels par rapport à votre revenu.

La règle des 28 %

Il existe au moins une douzaine de formules pour déterminer les dépenses idéales en matière de logement. La règle des 28 % est l’une des plus courantes. Elle dicte que vous devriez consacrer 28 % ou moins de votre revenu mensuel brut aux dépenses liées au logement.

Disons que vous gagnez 60 000 $ par année, ou 5 000 $ par mois. Cela signifie que le coût total de votre logement ne devrait pas dépasser 1 400 $ (5 000 $ x 0,28 = 1 400 $). Ce total devrait comprendre ce qui suit :

  • Capital et intérêts de l’hypothèque
  • Taxes et assurances
  • Assurance hypothécaire privée, si nécessaire
  • Frais de copropriété

C’est ce qu’on appelle le ratio initial. C’est l’un des deux ratios dette/revenu utilisés par les prêteurs hypothécaires pour déterminer si vous pouvez vous permettre d’acheter une demeure.

La règle des 36 %

Le deuxième ratio dette/revenu est le ratio final, qui englobe le total de vos frais de logement mensuels ainsi que les paiements et obligations de dettes existantes, y compris ce qui suit :

  • Logement (y compris le capital, les intérêts, les taxes, l’assurance et l’assurance hypothécaire privée, le cas échéant)
  • Paiements de prêts (p. ex., un prêt pour l’achat d’une voiture ou d’un bateau ou un prêt personnel)
  • Pension alimentaire pour enfants
  • Soutien au conjoint
  • Dette sur carte de crédit

En appliquant la règle des 36 % au scénario des 5 000 $ par mois, le total de vos paiements mensuels ne devrait pas dépasser 1 800 $ (5 000 $ x 0,36 = 1 800 $). Certains prêteurs hypothécaires autorisent un ratio initial ou final plus élevé, mais si votre nouvelle maison pousse vos dépenses au-delà de ces limites, vous devez vous assurer de maintenir des finances viables.

Dépenses supplémentaires

Vous pouvez vous attendre à ce qu’il y ait des bris à l’intérieur et aux alentours de votre maison. Que ce soit pour un ouvre-porte de garage ou un chauffe-eau qui ne fonctionne plus, les réparations sont inévitables lorsqu’on est propriétaire. Voici deux bonnes façons de planifier en vue de ces dépenses.

  1. Prévoyez dépenser au moins 1 % de la valeur de votre maison chaque année pour maintenir les choses en état de marche. Si votre nouvelle maison est évaluée à 300 000 $, cela signifie qu’il faut mettre de côté 3 000 $ par année (ou 250 $ par mois) pour couvrir le coût des réparations.
  2. Mettez de côté 10 % de vos frais hypothécaires totaux chaque mois pour les réparations. Si votre paiement hypothécaire total (y compris le capital, les intérêts, les taxes et les assurances) est de 1 400 $, mettez 140 $ de côté dans un compte d’urgence pour payer l’entretien.

Demandez aussi à votre agent immobilier de vous montrer les relevés d’impôt des cinq dernières années sur toute propriété que vous envisagez d’acheter. La rapidité avec laquelle les impôts fonciers ont augmenté dans le passé peut être un bon indicateur de la rapidité avec laquelle ils augmenteront à l’avenir. Demandez des copies des factures de services publics des six derniers mois, au cas où ces dépenses seraient plus élevées que prévu. Le but est de tout faire pour éviter de vous retrouver dans une situation où vous regrettez votre achat.

Quel que soit le coût de votre maison, c’est une bonne idée de mettre de trois à six mois de frais de subsistance de côté dans un fonds d’urgence. De cette façon, si vous tombez malade ou perdez votre emploi, vous pourrez tout de même payer votre hypothèque.

Avant d’avoir un coup de cœur pour une maison

Si vous voulez créer un nid douillet pour votre famille tout en étant en mesure de dormir sur vos deux oreilles, déterminez combien vous pouvez vous permettre de dépenser avant de commencer à magasiner en vue d’acheter une maison. Mieux encore, décidez combien vous voulez dépenser. Rien ne vous force à dépenser 28 %. Moins vous vous engagez à payer chaque mois, plus vous pouvez épargner, et plus il sera facile de conserver votre maison si l’économie connaît un creux, si vous perdez votre emploi ou si vous avez à payer des frais médicaux imprévus.

Le fait d’acheter une maison qui coûte moins cher que ce à quoi vous êtes admissible et de vous l’approprier peu à peu peut être très satisfaisant. Outre l’épanouissement personnel, toute amélioration apportée à votre demeure peut contribuer à constituer un capital qui vous sera profitable à long terme.

Il n’y a rien de tel que d’emménager dans sa propre propriété. La seule chose qui pourrait rendre cette expérience encore plus agréable, c’est d’emménager en sachant qu’il vous reste beaucoup d’argent chaque mois pour vous amuser au jour le jour, épargner pour l’avenir et protéger votre investissement.

 

Cet article a été rédigé par l’équipe de The Motley Fool et a été autorisé légalement sous licence par le réseau d’éditeurs Industry Dive. Veuillez adresser toutes les questions sur les licences à legal@industrydive.com.